L’alimentation vivante

Prendre soin de sa vitalité à travers l'alimentation

Une alimentation vivante est un élément fondamental de la préservation et l'optimisation de votre vitalité, à condition de l'adapter à votre terrain. Elle sera en effet à moduler en fonction de chacun, selon sa constitution (neuro-arthritique, sanguino-pléthorique) et son tempérament*, selon la saison, le degré d'activité physique, etc.

Par ailleurs, qui dit alimentation vivante, ne dit pas que "cru". Nous allons voir dans cet article les différents éléments qui compose une façon de se nourrir pleine de vitalité !

 

Définition

Une alimentation vivante se caractérise par un fort taux de nutriments (vitamines, minéraux et oligo-élements, fibres...), lesquels sont indispensables à un bon fonctionnement de l'organisme.

Elle va être composée d'aliments non transformés, donc d'aliments naturels et biologiques, souvent crus et d'origine végétale : fruits et légumes fraîchement cueillis, graines germées et jeunes pousses, oléagineux, etc.

Rappel :

Dès les années 1920, Edmond Bordeaux Székely classe les aliments en 4 catégories :

  • aliments biogéniques : engendrent et régénèrent la vie. Ce sont des aliments qui n'ont subi aucune transformation ni manipulation comme les graines germées, les jeunes pousses...
  • aliments bioactifs : activent et soutiennent la vie. Ce sont les fruits et légumes crus bios et mûrs, les algues, les aliments lactofermentés, les huiles végétales bio pressées à froid.
  • aliments biostatiques : maintiennent ou ralentissent la vie. Ils sont pauvres en minéraux, oligo-éléments et enzymes. Ce sont des aliments ayant subi la cuisson, non frais ou surgelés, etc.
  • aliments biocidiques : tuent la vie ! Ce sont les aliments "poisons" ou toxiques (sucre, café, sodas, alcool, alimentation industrielle riche en additifs, etc.)

Vous l'aurez compris, l'alimentation vivante est celle qui se rapproche le plus de la nature.

 

Caractéristiques

Cette alimentation se veut locale et de saison.

En effet, ce qui pousse dans notre environnement doit pourvoir à nos besoins : ainsi, dans les pays chauds, l'alimentation pourra être très riche en fruits, alors que dans des régions polaires, on privilégiera des poissons gras par exemple.

Par ailleurs, de la même façon, les fruits et légumes de saison correspondent à nos besoins du moment. L'été, nous voyons sur les étals de nombreuses variétés de fruits et aliments gorgés d'eau qui vont hydrater le corps. Alors que l'hiver fait la part belle à des aliments plus énergétiques comme les pommes de terre, les courges, etc., car c'est le moment où l'organisme doit lutter contre le froid et donc dépenser davantage de calories. L'orange, elle, riche en vitamine C va nous apporter de quoi se défendre contre les microbes.

Enfin, manger par exemple des tomates en hiver est contre nature, cela veut dire que les tomates ne sont pas produites dans des conditions naturelles, voire sont "contraintes", et cela se reflète dans leur composition. Ou alors elles sont produites ailleurs et leur importation augmente l'empreinte carbone.

Une alimentation vivante se reflète aussi dans une assiette colorée : en effet, la couleur des fruits et légumes est donnée notamment par les antioxydants comme les flavonoïdes, les anthocyanes, la chlorophylle, les caroténoïdes, le lycopène, etc., chacun ayant des vertus particulières.

Bref, la nature est bien faite et met à portée de main ce dont nous avons besoin !

 

Quid de la cuisson

Le problème de la cuisson est que la chaleur, à partir d'une certaine température, détruit les enzymes (entre 42° et 45 °C) qui permettent mûrissement et germination, les vitamines à partir de 60°C pour les hydrosolubles et 120°C pour les liposolubles ; les minéraux deviennent libres et inorganiques donc inassimilables et facteurs d'encrassement ; la cuisson coagule les protéines qui deviennent moins biodisponibles et moins perméables aux sucs digestifs, cause d'hyperacidité gastrique ; les lipides sont dénaturés : les huiles notamment polyinsaturées riches en oméga 3 devienne "trans" et toxiques.

Ainsi, on utilisera les huiles riches en oméga 3 uniquement en assaisonnement à froid et on les conservera au réfrigérateur. (Voir article sur les oméga 3)

On évitera les cuissons fortes et trop longues.

 

Le cru, oui mais pas pour tout le monde

Le cru ne convient pas à tous le monde.

D'une part, cela dépend de l'état de notre système digestif : un excès de fibre peut irriter l'intestin. D'autre part, cela dépend aussi de notre vitalité car digérer les aliments demande de l'énergie ! Enfin, notre constitution et notre capacité à métaboliser les acides recèlent une grande importance.

En effet, chaque individu ne métabolise pas les acides de la même manière. Or un bon équilibre acido-basique permet de maintenir nos constantes stables. Notre métabolisme de base génère des acides qui sont tamponnés naturellement par l'organisme. Mais lorsque trop d'acides sont apportés par l'alimentation, l'environnement, notre état de stress ou autre, ces systèmes tampons finissent par être dépassés. Or la métabolisation des acides pâtit d'un manque d'énergie vitale. La chaleur (saison, température du corps) et le tempérament vont également jouer.

Ainsi, par exemple, un grand nerveux frileux va avoir tendance à synthétiser davantage d'acides endogènes d'origine nerveuse. On lui conseillera de manger plutôt chaud et cuit.

 

NB : Pour réduire la quantité d'acides et faciliter la digestion

  • tremper noix et graines plusieurs heures avant consommation et les rincer afin de réduire leur teneur en acide phytique et acide oxalique
  • faire de même avec les céréales complètes et légumineuses
  • la fermentation et la germination détruisent l'acide phytique : le pain au levain par exemple est ainsi très recommandé

Ces processus permettent une meilleure digestion et assimilation des nutriments, ces acides pouvant entraîner une déminéralisation ou rendre les minéraux inassimilables.

 

L'idéal est donc de manger du cru tous les jours si possible, ainsi que des légumes cuits à la vapeur douce à basse température (comme le permettent le Vitaliseur de Marion ou l'Omnicuiseur Vitalité) ou saisis au wok quelques minutes. On peut aussi simplement blanchir quelques secondes les aliments dans l'eau bouillante pour les "décrudir" et faciliter leur digestion.

Encore une fois, tout est une question d'équilibre. Il faut se connaître et savoir ce qui nous convient.

 

Les aliments les plus riches en nutriments :

Il sera bon d'en consommer régulièrement voire quotidiennement.

  • graines germées
  • aliments lactofermentés (attention, ne pas trop en consommer en cas d'acidose)
  • algues
  • coquillages
  • pollen frais, gelée royale
  • fruits oléagineux
  • huiles extraites à froid, bio et huiles de poisson de mers froides
  • les aliments crus en général
  • et les jus crus, aromates frais, etc.

 

*Il existe deux constitutions naturopathiques de base qui correspondent au potentiel héréditaire, à notre capital inné. Elles expriment des grandes tendances sur les caractéristiques morphologiques, fonctionnelles, comportementales, et dessinent des forces et faiblesses.

Dans les grandes lignes, le sanguino-pléthorique est plutôt costaud avec la peau chaude, colorée. C'est le bon jovial, plutôt extraverti et sociable. Ses capacités d'élimination sont bonnes, mais il doit faire attention aux excès.

Le neuro-arthritique quant à lui est plutôt longiligne avec une peau froide et un teint pâle. Il est davantage introverti, émotif, anxieux, et ses capacités d'élimination sont plus difficiles.

Ces constitutions sont à distinguer du tempérament qui correspond à l'acquis et se forge avec les habitudes de vie. Il vient définir un portrait particulier, sachant qu'il n'y a pas de tempérament pur et qu'en outre il peut évoluer. Nous pourrons préciser tout cela dans un prochain article.